Nos pieds, vaillants mais pas fous nous ont conduit vers une station de mini design. Par "mini", je parle bien de la voiture. Puisque oui, Eindhoven est très bien organisée pour sa Dutch Design Week. De nombreuses mini surmontées d’objets design sont disponibles gratuitement pour se déplacer aux quatre coins de la ville. A chacun de ces coins d’ailleurs, on retrouve de drôles de salles d’attente en plein air. Bref, notre mini à nous, nous a conduit à l’ouest de la ville, à l’usine de Piet Hein Eek. Ce designer hollandais est le parrain et la star de cette 12ème Dutch design Week.
Dans son usine, Piet Hein Eek accueille au rez de chaussée différents designers. Si on ne devait en retenir qu’un, ce serait Dirk Van der Kooij. Oui, pas si facile de s’en souvenir, mais ça vaut vraiment le coup. La technique utilisée dans la fabrication de ses chaises et tables est intéressante. On dirait une pâte comme du dentifrice qui est déposée en plusieurs boudins et tous ces boudins forment le mobilier. Le matériau est certainement du plastique et le rendu est des plus original.
Avant de monter à l’étage, on passe devant les bureaux (qui ont l’air très agréables et donnent envie de travailler dans un tel environnement) et l’atelier du designer. Expérience intéressante pour deux étudiants en école de design.
Enfin, en haut d’un escalier on découvre le travail de Piet Hein Eek. Il utilise beaucoup le bois, et joue avec l’accumulation de planches, peintes et « vieillies » de différentes couleurs. Cet aspect « récup » est ce qui le représente le plus. Ca ressemble à sa signature. Il en a même fait du papier peint ! Cependant, il joue aussi avec le métal et des accumulations de tubes. Le cuivre à l’air de beaucoup l’intéresser. Il s’approprie tout le mobilier de la maison, de la chaise au placard en passant par le lit pour enfant ou le babyfoot. Ce qui est rigolo, ce sont les couleurs qu’il utilise et qui font, pour moi, très « nordiques » : ces blancs cassés et gris bleutés ainsi que le bois clair.
C’est un designer complet dans le sens où il travaille aussi bien le bois que le métal mais aussi le textile car il fait des revêtements de lampes et canapés, et même des vêtements.
Le midi (il était en réalité 14heures) quoi de plus normal que de manger dans le restaurant accolé à l’usine et décoré par … (vous devinez ?) … Piet Hein Eek lui-même. Ses lustres et chaises dépareillés nous invitent à casser la croûte. C’est le cas de le dire, un assortiment de charcuterie, fromage et petits légumes nous est servi sur une planche de bois. Rustique et bon !
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